jeudi 26 mai 2011

Plantes et huiles essentielles des colopathies fonctionnelles et des infections intestinales
4 mai 2010 - Numéro 99 | Par : Dr Danielle Roux Sitruk | Mot clés : Dossier , Intestin
Les termes « colopathies fonctionnelles » sont généralement employés pour désigner le syndrome du colon irritable ; on peut aussi les nommer « troubles fonctionnelles intestinaux » car le grêle est aussi concerné.
Cette pathologie touche plus d’un Français sur trois et en particulier les femmes et les sujets anxieux. La maladie, bien que bénigne, affecte particulièrement la qualité de vie des patients. C’est pourquoi elle est un motif de consultation très fréquent.
La colopathie est définie par une triade symptomatique avec des signes alternés ou associés présents au moins trois fois par an : douleur par an : douleurs abdominales chroniques diffuses ou localisées, ballonnements surtout après les repas, troubles du transit et de la motricité intestinale.
L’étiologie n’est pas définie avec certitude, mais certaines biopsies digestives mettent en évidence des phénomènes micro-inflammatoires avec une densité accrue en mastocytes, lymphocytes, cytokines pro-inflammatoires et médiateurs de l’inflammation (tryptase, sérotonine).
Les facteurs déclenchants sont multiples : facteurs psychologiques (dépression, anxiété, hypochondrie, obsessions, culpabilisation), suite d’une infection intestinale aiguë, facteurs alimentaires (intolérance, malabsorption).

De bons résultats avec la phyto-aromathérapie
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Le traitement classique est souvent décevant alors que la phyto-aromathérapie donne d’excellents résultats, les végétaux riches en principes actifs permettant d’améliorer le syndrome multifactoriel.

Quels que soient les symptômes (spasmes, ballonnements, alternance de diarrhées et constipation…), l’équilibre de la flore est fondamental, le tractus digestif abritant de l’ordre de 1014 micro-organismes.
On préconisera donc :
• des pro et prébiotiques (dysmicrobisme intestinale) : huiles essentielles de cardamome ;
• des plantes et huiles essentielles antispasmodiques et anti-inflammatoires : basilic, curcuma, menthe poivrée ;
• des plantes agissant sur le versant neuro-végétatif : marjolaine à coquille, mélisse ;
• des plantes anti-infectieuses, anti-putrides : ail, cannelle de Ceylan, thym (à thymol) ;
• des plantes anti-aérophagiques ou carminatives : badiane, fenouil, coriandre ;
• des plantes antidiarrhériques : myrtille, salicaire, caroubier ;
• des plantes laxatives : ispaghul, mauve (séné, bourdaine).

Éviter l’irritation de la muqueuse…
On peut y adjoindre des oligo-éléments de terrain : manganèse-cobalt en traitement de fond associé au magnésium dans les formes très douloureuses. Attention à l’alimentation car certains mécanismes sont en cause dans la genèse des crises ! Sur le plan mécanique, éviter les aliments qui irritent la muqueuse comme les fibres insolubles, préférer les fibres courtes ou solubles, sur le plan microbiologique, surveiller toute perturbation de la flore, fermentation excessive voire putréfaction avec un excès de protéines animales…
Ainsi le patient pris en charge globalement devrait voir ses symptômes s’atténuer et retrouver une existence plus sereine.

Dr. Danielle Roux Sitruk



L’auteur
Docteur en pharmacie chargée de formation continue en phyto-aromathérapie, Danielle Roux Sitruk enseigne auprès de médecins, pharmaciens. Rédactrice en chef de La Phytothérapie européenne, elle a publié entre autres : Les plantes qui soignent, Mincir grâce aux plantes, Bébé est là, vive maman : les suites de couches (en collectif), Conseil en aromathérapie (collectif).

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